? Interview Paris Ma Nuit du 03/10/2013, de DJ Crazy B sur Paris La Nuit
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DJ Crazy B - 03/10/2013
  • DJ Crazy B
  • Birdy Nam Nam
  •     C'est fou ce que Kraftwerk a pu apporter (...) Les seuls blancs qui aient apport� un vrai truc � la musique dite black alors que �a va en g�n�ral dans l'autre sens.     
  • A quel genre de soirée peut-on s'attendre pour ton 1er all night long à Paris vendredi 11 octobre au Nouveau Casino ?
    J'espère pouvoir créer une soirée à part pour mon premier all night long à Paris, pour ces 6h de mix avec un public qui comptera pas mal de mes proches et qui aura envie de découvrir ma vision de l'histoire de la musique de club avec des périodes old school, hip hop ou electro, bref, les époques que j'ai pu traverser en un peu plus de 20 ans de deejaying. Ce que j'aime, c'est faire découvrir de nouveaux sons, faire danser le public, sans sombrer dans ce qui a déjà été entendu des millions de fois. J'essaie de faire découvrir des sons passés ou actuels et dans le même temps de construire un mix qui fasse danser les gens présents. Après savoir si c'est hip hop, house, funk ou electro, ça ne veut pas dire grand-chose pour moi même si l'influence de la black music est toujours présente dans ce que je peux jouer.
  • La 1ère fois que tu as joué à une soirée Free Your Funk c'était en 2003, un dj set en solo après le premier live de Birdy Nam Nam à Paris à la Favela Chic : tu jouais principalement Disco, Funk, Hip Hop. Tes enfants ne venaient pas encore à tes soirées. Le Crazy B de 2003 serait-il surpris des sets du Crazy B 2013 ?
    Je crois qu'ils seraient contents de voir que j'ai la même passion qu'en 2003, la même envie de partager mes coups de coeurs musicaux et la même intégrité, la volonté de ne pas tomber dans la facilité même si sur 6h de dj set, il n'y aura forcément pas que des titres obscurs. A l'époque déjà, je ne me cantonnais pas au rap : jeune, influencé par mes frères, j'écoutais déjà tous les styles musicaux du punk à l'electro ou les débuts de la techno et aujourd'hui, eh bien au final, c'est assez logique que je joue une palette très large de musiques. C'est d'ailleurs une démarche hip hop que d'aller fouiner, découvrir des nouveaux sons, les partager. Au final, je suis une grosse éponge et j'ai toujours joué les sons qui me plaisent sans mettre d'étiquettes ou me demander si c'était de bon goût ou non.
  • Vous n'êtes pas si nombreux à être toujours sur le devant de la scène depuis 20 ans et plus. Combien en as tu ? Tu en achètes encore ? Comment s'est passé la transition vers le numérique pour toi ?
    Je dois avoir environ 8000 vyniles chez moi, principalement des maxis. Mais aujourd'hui je prends plus de plaisir à dénicher des morceaux sur la toile. Je ne joue plus de vyniles dans mes sets : je l'ai tellement fait. La transition vers le numérique, je l'ai fait à l'époque de la conception du second album de Birdy Nam Nam dans le but de pouvoir jouer live beaucoup plus facilement. Et puis, on s'est immédiatement rendu compte de l'immense avantage de créer des morceaux et pouvoir les jouer le lendemain.
  • Tu as été septuple champion de France et quadruple vice-champion du Monde DMC en individuel et tu continues à être jury dans les concours DMC : quel regard portes-tu sur ces compétitions ? As-tu l'impression que le genre continue à se renouveler ?
    C'est bien qu'il y ait encore des passionnés, y a des gars qui sont super forts techniquement, mais ça fait longtemps que je n'ai pas pris de claque. Les compétions me gênent en terme de musicalité, ça manque de l'énergie qu'il pouvait y avoir quand les compétitions étaient contemporaines des battles et de tout ce qui pouvait se passer en parallèle, là c'est devenu un milieu hyper fermé de spécialistes. Moi les claques, je les prends davantage en écoutant mixer Laurent Garnier ou d'autres.
  • Tu as souvent déclaré que tu ne te voyais plus faire un set « strictly » hip hop : avec le retour du genre sur le devant de la scène depuis 2/3 ans, y a-t-il quelques artistes récents que tu aimes bien ?
    Je continue à en jouer : faire un set de 1h ou 2h de hip hop pas de problème mais pas 6h de suite donc au Nouveau Casino, il y en aura parmi d'autres trucs. De toute façon, les breaks d'electro que je peux jouer, la miami bass ou l'electro funk, c'est aussi hip hop, je ne vois pas d'opposition entre les styles, et l'un des principaux bienfaits d'internet, c'est sans doute que ça a en partie aboli les frontières. C'est une bénédiction pour un « dj généraliste » comme moi qui ne s'est jamais cantonné dans un style. Après, je continue à suivre et j'aime bien Drake ou la clique de Kendrick Lamar.
  • Peux-tu nous citer une dizaine de tes classiques qu'on risque de retrouver dans ton set de 6h vendredi 11 octobre au Nouveau Casino?
    Gangstarr «Jazz Thing »
    The Pharcyde « Oh Shit ! »
    Group Home « Supa star »
    Midnight Star «Operator »
    SOS Band «The finest»
    Julio Bashmore « Au seve »
    Luca Lozano « Thug it out »
    March Mellow « 128 Business »
    Oliver « Night is on my mind »
    Drake « Hold on, we ?re going home »
    Kendrick Lamar « Beach, don't kill my vibe »
    Soul Clap « The Alezby inn feat . the Genevan heathen »
    Disclosure « When a fire starts to burn »
    Todd Terje « Strandbar »
    James Brown « Give it up or turn it loose »
    Arthur Baker « The Break »
    Christophe « The Force »
  • Tes tracks favoris de 2013 ? Le meilleur live auquel tu es assisté cette année ? Un album qui t'a plu ? Un label que tu suis ? Un festival préféré ? Une salle à Paris qui a tes préférences ? Une soirée qui t'as marqué ?
    J'écoute peu d'albums mais j'ai bien aimé ceux de Para One ou celui de Jackson. J'écoute plus des tracks que des labels mais je citerais bien Marble ou le label de Claude Von Stroke, Dirtybird. Ce que fait Jimmy Edgar me parle, les influences electro-funk de ses morceaux. Le live de 2 Chainz était cool à Coachella qui est sans doute le festival où j'ai joué qui a le cadre est le plus impressionnant. Une date qui m'a marqué ? Je suis vraiment mauvais pour citer des noms que ce soit d'artistes, de labels mais disons BNN aux Vieilles Charrues devant 40 000 personnes en transe après Lenny Kravitz. Après à Paris, en soirée, je dirais le Nouveau Casino pour le son, la Bellevilloise pour le public mélangé qui me rappelle un peu l'époque des soirées au Globo, ou le Rex. Pour les concerts, l'Olympia et la Cigale.
  • Si tu pouvais programmer le concert suivi de la soirée de tes rêves, qui programmerais-tu ?
    En concert Kraftwerk et Prince. C'est fou ce que Kraftwerk a pu apporter, je les ai vus il y a encore 3 ans et c'était toujours aussi bien. Les seuls blancs qui aient apporté un vrai truc à la musique dite black alors que ça va en général dans l'autre sens. En soirée, des djs qui ont une âme Laurent Garnier ou The Driver ou alors pour une démo, Craze ou Kentaro.
  • Ton all night long du 11 octobre est un fiasco : la salle est vide. Pris d'un accès de colère, tu assassines les promoteurs à coup de platines. Condamné à perpétuité, tu es placé en détention dans le studio de David Guetta. Tu as quand même le droit d'emporter 3 albums avec toi : lesquelles ?
    Kraftwerk que je ferais réécouter à Guetta, un album de funk, SOS Band peut-être mais ça ne marche plus votre question, y a forcément internet dans son studio !
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